compas tacktick
« Je régate avec un compas Tacktick » par Gilles Chapelin |
Sur un 470 en régate il y énormément de chose à faire; celui qui gagne c’est celui qui exécute bien le maximum de ces tâches au bon moment.
Aussi quand j’ai repris la régate, bien que maîtrisant l’usage du compas, j’ai volontairement écarté cet élément «perturbateur» du bord pour favoriser la vision extérieure et l’option vitesse. On voit bien les variations d’alignement des bateaux dans une flotte. Puis dans un deuxième temps j’ai installé le compas à boule et ensuite le Tacktick pour affiner et CONFIRMER les impressions visuelles.
PREALABLE
Assurer une bonne fixation sur le mat, exactement dans l’axe, avec une butée mécanique qui évite toute rotation qui fausserait radicalement la lecture .
L’échelle de lecture du Tacktick est réglable. Au début, pour une bonne lisibilité, réglez de 5 en 5° qui donne plus de stabilité dans l’affichage.
Par défaut le Tacktick est réglé avec un décalage d’un écran sur l’autre de 90°, qui correspond à la différence bord sur bord par vent médium. Cette différence augmentera un peu par pétole mais de manière plus significative par bonne brise.
L’avantage du Tacktick (par rapport au système à boule) tient à l’excellence de la lisibilité par tous temps d’un seul cap, celui du vent réel.
Aussi, les régatiers occasionnels que nous sommes utilisons systématiquement le Tacktick en mode TACTIC , pour nous SIMPLIFIER la vie et n’avoir qu’une référence en tête, l’axe du vent réel et ne pas nous mélanger les chiffres dans un contexte ou les paramètres à traiter nous dépassent largement.
« Comment çà marche à Maubuisson »
Dés le départ de la plage on met en mode tactic et en se rendant sur la ligne on regarde les évolution du vent par rapport à la route pour évaluer les effets de site et l’évolution générale. Si on est au portant la lecture est «floue» et juste «indicative». Si on est au près, on est déjà dans l’analyse. Le cap du vent est relevé toute les 30 sec. sur un bord puis sur l’autre avec vérification que le cap vent est identique sur les 2 bords (sinon on ajuste) au moment du virement. On détermine alors si le vent bascule, ou s'il est oscillant. En cas d’oscillation, on détermine les cap vent extrêmes et l’axe médian, les relations entre force et direction, l’incidence des nuages, l’influence du vent d’altitude … pendant 30 à 40 mm , idem depuis la ligne de départ (où on vérifie le cap affiché en passant) en navigant vers la bouée au vent. Plus simple je vous dis !
Eh oui! car on retient un vent médian au 295 avec butée gauche au 280 et butée droite au 310.
C’est 2 fois ces données qu’il aurait fallu retenir en mode compas, sachant qu’à chaque bord de près on actualisera, ouf . (exemple: en mode compas : 235/250/265 et 325/340/355)
Après, en course, c’est marqué dessus en babord à + de 295 c’est du refus, il faudrait virer, en tribord à – de 295 c’est encore du refus .
Au vent arrière c’est moins pratique; j’essaye de démarrer par le bord refusant en prenant un repère sur une face compas pour évaluer les adonnantes et empanner pour chasser les couloirs.
Notre seul cas d’utilisation en mode compas est pour la mesure de la ligne de départ où on relève la ligne en partant du comité en visant le viseur (original) ou l’inverse. En ajoutant 90°, on compare avec le cap vent réel (295°) pour déterminer le côté favorable.
ATTENTION, nous avons souvent eu du mal à mesurer l’axe du vent en venant face au vent (sur la ligne de départ par exemple) à cause de l’importance de l’inertie du compas qui nécessite de rester longtemps stable face au vent . Je considère cet usage non fiable .