Coupe Claudia 2016 - Rien ne s'est passé comme prévu
Quelques jours avant la régate on scrutait les prévisions météo qui annonçaient un week-end humide avec une depression venant de l’ouest. A fur et a mesure que le week-end approchait la fameuse depression s’est ralenti et une haute pression s’est installé sur le l’Ile-de-France. Alors au début on avait imaginé naviguer sous la pluie (pas super motivant) et plus tard pas sur de pouvoir naviguer faute de vent (encore moins motivant). Peu convaincus, on a quand même fait le déplacement et bien nous a fait car finalement on a pu courir deux manches samedi après-midi sous le soleil avec un vent NE mollissant et dimanche en tout début d’après-midi nous avons pu enchainer trois manches avec un vent ONO variable de 5 à 12 noeuds.
En gréant les bateaux le samedi matin on guette l’arrivée des 470 pour savoir si nous allions arriver au fameux quota de 10 pour avoir droit à un classement par série. Les 505 et Finn sont assez nombreux et on s’interroge comment intégrer les 3 Fireball. A priori on allait être juste assez nombreux malgré une régate à Choisy et l’absence de plusieurs habitués. Mais mauvaise nouvelle un de nos équipages Primo appel pour prévenir qu’il doit faire demi-tour suite à un problème de roulements sur sa remorque. On se regroupe alors avec les Fireball et notre régate sera classé en IND.
Après le briefing on attend un peu que le vent se lève et on part sur l’eau vers 14h30. Le Comité de Course lance les trois séries les unes après les autres commençant avec les 505, puis les Finn et se terminant avec les IND. On fait tous un parcours relativement simple, bouée au vent avec un dégagement d’une centaine de mètres puis un bord de vent arrière avec deux tours et une arrivée juste au dessus de la bouée au vent.
Le vent est faible et ca se bouscule autour du bateau comité mais le départ est bon. Je ne peux pas trop commenter ce qui s’est passé en tête car on a pris un très mauvais départ et on à fait le premier tour en queue de peloton. Quand ça va mal tout va mal, car même si on prenait un peu d’avantage sur un bord on arrivait mal placé aux marques, devant céder les précieux mètres gagnés sur le bord. Finalement sur la deuxième remontée on a mieux suivi les oscillations pour rester dans les zones de pression et terminons 7ème. La manche est remportée par le Fireball de Verkest/Robillard avec Boime/Espinasse en second et premier 470.
La deuxième manche on prend un bon départ centre ligne, mais tardons a recaler sur la droite ce qui permet à Robillard en Fireball ainsi que Bernad et Boime en 470 de prendre l’avantage. Sur le second tour le vent faiblit et en arrivant à la marque sous le vent on découvre que la ligne d’arrivée est déplacée. Ne voyant pas bien les pavillons sur le bateaux comité on décide de couvrir les possibilités d’arrivée en coupant une ligne entre la dernière marque et le bateau comité en arrondissant la marque, mais en gardant le spi au cas où il fallait continuer plus loin. En faisant l’arrondi on entend un coup de corne mais on n’a pas le temps de dire ouf car on est hélé par le bateau comité et on abat vite pour couper la ligne de départ transformée en ligne d’arrivée. Nous ne sommes pas les seuls a pas bien comprendre cette réduction de parcours et certains perdent une ou deux places dans la confusion.
La journée se termine avec le Fireball de Verkest/Robillard 1er, Boime/Espinasse 2ème, Bernad/Bellon 3ème, Merlin/Jean 4ème, Austin/Leclerc 5ème, Billiotte/Gillibert 6ème. Pour notre part nous sommes à 3 points de Bernad/Bellon et 1 pt derrière Merlin/Jean, avec Billiotte/Gillibert juste 1 pt derrière nous.
La fin d’après-midi est belle et on a le temps de ranger les bateaux et se préparer tranquillement pour la soirée qui se tient dans le réfectoire de la base loisirs. Trois longues tables sont remplies avec les équipages 505, Fireball et 470. Pendant le repas l’orchestre Funky Station commence à chauffer la salle. Le equipages Finn ont sans doute fêté leur soirée ailleurs. A la fin du repas les équipages 505 sont partis laissant la place aux quelques 470istes et Fireball qui profitent de l’orchestre jusqu’à 22h30.
Le lendemain la prevision météo est zero vent, voir max 3 à 4 nds vers 16h00. Un retard est envoyé et on attend tranquillement le vent sous un soleil printanier. Des risées apparaissent et le bateau comité va sur l’eau vers 10h30 ainsi qu’une partie de la flotte, car au fur et à mesure des mises à l’eau le vent disparait et le reste de la flotte reste à terre. Vers 12h00 le comité signale un retour à terre et on profite tous pour pique-niquer. Pour passer le temps les jeunes Gillot ont tendu une sangle entre deux arbres à 30cm du sol et plusieurs s’essayent au « slack walking ». A peine terminé de déjeuner la brise se lève et on repart tous sur l’eau.
Pour cette 3ème manche les 505 et Finn partent sans problème mais arrivé le tour des 470/Fireball les choses se compliquent. Le vent n’est pas encore bien établi en force ni en direction et à la minute la flotte est positionné très prés de la ligne - alors intervient une bouffée de vent qui fait passer par deux fois la flotte au dessus de la ligne. Le troisième départ est lancé sous pavillon noir et, avec un vent un peu plus stable en force, le départ est bon.
En observant que le vent s’était décalé sur la droite et qu’on pouvait presque parfaire la marque au vent sur un seul bord et sachant que la prochaine oscillation serait vraisemblablement à gauche, nous avons décidé de partir à fond à gauche de la ligne et bien nous à pris car au bout de quelques mètres nous avons réussi à creuser un écart avec le reste de la flotte. Quand on est devant tout est plus facile, on navigue dans de l’air clair, on observe plus facilement le plan d’eau et on peut virer quand on veut. Pour une fois on a dit ce qu’on allait faire et on a pu faire ce qu’on a dit. On passe la marque au vent en tête suivi par le jeune équipage Billiotte/Gillibert, lesquels ont du avoir un problème car ils finissent dernier sur cette manche. Le deuxième tour on navigue sagement avec un marquage grossier et nous remportons la manche avec une facilité déconcertante. Pourquoi ce n’est pas comme ça tout le temps ?
La quatrième manche la flotte part du premier coup, le vent est plus établi en direction et force. Dans les risées on monte même au trapèze. On part bien, mais à la bouée au vent le Fireball et Boime/Espinasse passent devant nous. Derrière nous somme talonnées par Merlin/Jean et Bernad/Bellon, qui une fois la bouée de dégagement passée s’embarquent dans des loffes pour se défendre et s’éloignent de la route la plus courte. On en profite mais on n’arrive pas à réduire l’écart avec les deux premiers. On fait une belle 3ème place.
A la cinquième et dernière manche, nous partons correctement en milieu de ligne et décidons de ne pas recaler à droite trop tôt en attendant que la direction du vent devienne plus evident. Ne voyant pas l’oscillation à gauche arriver on finit par recadrer à droite, mais ceux qui sont partis plus tôt à droite profitent dans un premier temps de plus de pression et passent devant. Une fois arrivé à droite, l’oscillation vers la gauche decide de se manifester et en arrivant sur la marque au vent on perd maintenant sur ceux qui sont restés à gauche. La deuxième remontée est plus simple mais il y a des places à reprendre. En se mettant bout au vent dans le dernier virement on arrive à couper la ligne d’arrivée quelques centimètres devant Gillot/Gillot pour remporter la 5ème place. Malgré une belle 3ème place pour Merlin/Jean et une décevante 7ème place pour Bernad/Bellon sur cette manche, on passe de justesse devant eux au classement général.
A noter une belle 4ème place sur cette dernière manche par Chapuis/Gourme qui on pris la bonne option au départ, des performances régulières de Gwenhael Billiotte avec son amie et équipière novice Myriam, des performances proches de Merlin/Jean et de Bernad/Bellon qui luttent souvent avec nous pour les mêmes bonnes places au classement général, la participation des Bretons Le Morvan Eric et Vincent, un équipage en 470 classique venus de Troyes et sans oublier les Normands Egareg Jaouen et Jean-Michel Brisard.
Pour terminer nous devons tous un grand merci à Bernard Boime qui tout en déménageant a trouvé le temps pour organiser la régate, la soirée, l’orchestre, les hébergements, petits déjeuners et paniers. C’est loin d’être simple et pour corser l’affaire on est tous un peu indiscipliné et il faut passer son temps à relancer les gens en permanence.
Un grand merci aussi au CVML, au Comité de Course et à la base loisirs dont les infrastructures sont parfaites pour ce type d’événement.
Un seul regret, de taille, le manque de participants en 470 pour qui cette régate devait être la grande régate d’ouverture. C’est vrai que certains de nos réguliers avaient de bonnes « excuses » et que la météo était incertaine, mais beaucoup ne se sont pas manifestés. C’est vraiment dommage et démoralisant pour ceux qui on oeuvré pour créer et organiser l’événement de voir que peu de participants ont fait l’effort de venir. Alors oui un super week-end sportif avec un résultat un peu exceptionnel pour notre équipage, mais aussi un coup de gueule contre une « flemmardise » de certains. L’AS470 France dispose de moyens et nous sommes prêts à aider ceux qui ont envie de pratiquer du 470. On peut fournir des bateaux à louer à moindre prix, on peut prêter des voiles, on peut subventionner des projets, on peut aider dans la préparation et le réglage des bateaux, le tout c’est de se manifester et de participer aux événements.
Je reste à votre écoute pour toute idée permettant de faciliter la participation à nos événements.
Sportivement,
Bob Austin
Vice-président
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Voir l'article Mosson-Lavacourt 2017 par Egareg pour les photos et resultats
Mots-clés: Coupe Claudia, Moisson-Lavacourt, Compte-rendu, 2017, 3ème