Interview Kassarov juillet 2010
Innovations en 470 (Traduction, Nicolas Guichet, CNAblon) |
Alors que les séries tentent plus que jamais de maintenir leur place aux Jeux Olympiques, l’Association Internationale des 470 a introduit plusieurs mesures nouvelles à l’occasion du Championnat du Monde Delta Lloyd à La Haye (Pays-Bas).
Selon le Président de la classe 470 Stanislav Kassarov, les différents projets visent à améliorer l’aspect médiatiques des courses. Première idée intéressante, c'est que les numéros de coques sont attribués en fonctions du dernier classement mondial ISAF. Ainsi, le numéro 1 a été attribué au bateau des Suédois Anton Dahlberg et Sebastian Östling, premiers au classement publié le 7 juillet dernier.
"Pour autant que je sache, nous sommes la première classe à le faire, même si lors de régates en Hollande, on l’a parfois vu pour les dix premiers bateaux de la flotte», explique Kassarov. "Donc, nous avons attribué des numéros à chaque bateau et ceux qui ne sont pas dans le classement ISAF commencent au numéro 300, afin de montrer aux autres qu'ils ne sont pas classés. "
On a aussi standardisé la manière d’afficher le nom de l’équipage et sa nationalité sur l grand-voile. «Le comité de jauge de la classe a décidé d'investir de l'argent dans ce projet, aussi la classe a-t-elle fourni les autocollants. Maintenant nous attendons les commentaires des équipages. Ceux avec lesquels j'en ai parlé sont très heureux de cette idée», explique Kassarov. «En réalité, certaines des meilleures équipes avaient déjà leur nom et drapeau national sur la voile, mais maintenant ce que nous allons faire, c’est de localiser le meilleur endroit et de le rendre standard. Très probablement, ce sera une règle de championnat, pas une règle de classe. "
En fait, la classe 470 est tirée dans deux directions. D'une part il y a une volonté d'améliorer le bateau en intégrant les dernières innovations, mais il y a aussi une forte résistance à ce que l'un des points forts de la classe, à savoir sa large adoption au niveau mondial (l’ «universality» chère au Comité Olympique International) soit mis en péril par des augmentations de prix et de coûts de fonctionnement.
"Beaucoup de gens sont inquiets parce qu'ils savent que nous faisons des essais», explique Kassarov. "Sur l'aspect technique, nous voulons juste évaluer nos équipements y compris en testant des nouveaux matériaux. Par exemple, nous expérimentons les voiles laminées, bien que la préoccupation principale des voileries est qu'elles ne sont pas assez durable et nous le savons. Mais en même temps, le seul moyen de le vérifier est d'essayer. "
Les premiers prototypes de voiles en laminé devraient être testés lors du Championnat européen de 470 à Istanbul.
Au Championnat du monde ici à La Haye, le premier exemplaire de mât Superspars en deux morceaux est arrivé en phase de test. Alors que les voiles laminées ne seront probablement pas adoptése, les perspectives du mât en deux parties sont plus prometteuses car cela permettra de réduire considérablement les coûts de transport (location de container de 40 pieds pour expédition par cargo, ndt).
Si des modifications doivent être apportées, ce ne sera pas avant l'Olympiade 2012. Les soumissions pour le matériel qui sera utilisé pour les Jeux Olympiques de 2016 doivent être faites à l'automne de 2011, de sorte que la classe doit achever les essais de tout nouvel équipement d'ici le printemps prochain.
"Le fait que nous testons quelques prototypes ne signifie pas nécessairement que nous allons changer quelque chose, mais c'est la meilleure façon d'évaluer l'équipement actuel et de voir les avantages et les inconvénients, et de décider ce que nous voulons faire. Personnellement, je pense que la partie la plus importante est le travail en direction des médias ; nous voulons juste donner la meilleure visibilité médiatique à notre bateau et à nos marins. "
Dans le même ordre d’idée, l'année dernière, la classe 470 a testé des nouveaux parcours et formats de régate, et a recueilli l’avis des concurrents par l'intermédiaire d'un questionnaire. Les 80 réponses obtenues montrent que dans leur grand majorité, les équipages étaient heureux du format traditionnel et qu’ils préféraient le conserver. "Ainsi, la classe a cessé toute travail dans cette direction», dit Kassarov.
(Traduction, Nicolas Guichet, CNAblon)